Dandoy n’est pas seulement une institution bruxelloise mais aussi un défenseur de l’inclusion

Alexandre Helson, responsable des spéculoos de la Maison Dandoy, nous a parlé de la riche histoire de la maison de biscuits et de son lien avec la société contemporaine et ses problèmes.

« Nous continuons à montrer qu’une vieille maison comme Dandoy peut aussi être très contemporaine », a commencé M. Helson au cours de notre conversation. « Nous nous en tenons à la tradition. Par exemple, nous ne changerons jamais la recette classique de nos spéculoos. Mais d’un autre côté, nous avons aussi des options végétaliennes et nous essayons d’utiliser moins de sucre dans d’autres recettes. » Ce n’est qu’un exemple du pont que Helson jette entre le présent et le passé. Car l’inclusion et le multiculturalisme bruxellois sont aussi des valeurs importantes chez le biscuitier. Des personnes de toutes sortes d’origines différentes se promènent dans leurs ateliers emblématiques. La Maison Dandoy emploie également une dizaine de personnes porteuses de handicap à différents postes dans les ateliers.

Lorsque nous demandons à Alexandre comment il s’assure que la diversité est élevée sur le lieu de travail, il répond qu’elle n’est pas vraiment prise en compte de manière consciente, mais qu’elle concerne plutôt la manière de postuler. « Nous ne regardons pas les qualifications des personnes qui veulent nous rejoindre », précise M. Helson. « Nous nous concentrons davantage sur la motivation: qu’est-ce qui pousse les gens à venir et à postuler chez nous? Quel est le passé des gens, qu’ont-ils déjà vécu et d’où vient leur désir de travailler ici? » Grâce à ce questionnement, des personnes de tous les horizons et de tous les parcours de vie se retrouvent à la Maison Dandoy.

“Dandoy est Bruxelles et Bruxelles est Dandoy »

La Maison Dandoy peut donc certainement être qualifiée d’ambassadrice bruxelloise de l’inclusion. Elle s’avère être en phase avec son temps à cet égard. Pourtant, on n’oublie pas que la maison a une histoire riche et qu’elle est également célébrée. « Dandoy est Bruxelles et Bruxelles est Dandoy. Nous existons depuis presque 200 ans. C’est donc plus long que la ville elle-même. », explique Alexandre Helson. « Nous essayons certainement de maintenir le folklore et la tradition en vie à bien des égards ». L’importance de la tradition se reflète dans l’emplacement et l’aspect de la boutique la plus connue de Maison Dandoy à Bruxelles, celle de la rue au Beurre, juste à côté de la Grand Place. Le style est le même qu’à l’origine. Les clients entrent dans une véritable capsule temporelle en 1829, lorsque le magasin a été fondé. Les motifs des emballages, les vitrines en bois et les biscuits classiques font remonter les visiteurs dans le temps, le temps d’un instant. Selon Alexandre, il s’agit d’un choix conscient : « Nous vivons dans des temps incertains et l’avenir devient de plus en plus incertain. En visitant nos magasins ou nos ateliers, nous constatons que le temps s’arrête pour de nombreux clients. Pour beaucoup, cela signifie une sorte de retour à leur jeunesse. Les clients fidèles passent parfois des heures dans les magasins à discuter avec les vendeurs. » 

 
Pour M. Dandoy, le juste milieu est celui qui existe entre la riche tradition, qui est sûrement une institution à Bruxelles et en Belgique, et les questions modernes telles que l’inclusion et le multiculturalisme. Chez TADA, nous plaidons également en faveur d’une société inclusive et nous cherchons constamment à nous améliorer et à nous ancrer encore davantage dans le tissu bruxellois. En travaillant avec des partenaires locaux tels que la Maison Dandoy, nous espérons continuer à atteindre ces objectifs et offrir à nos jeunes de plus en plus de possibilités à l’école du week-end et dans la suite de leur carrière.