La diversité des genres sur le lieu de travail
Françoise Chombar, PDG du développeur de puces Melexis et l’un de nos donateurs, attache une grande importance à la diversité dans son atelier. “La sensibilisation est le premier pas vers la diversité et l’inclusion sur le lieu de travail”, dit-elle. “Pour attirer davantage de femmes et les retenir, les employeurs doivent être conscients que les femmes ont une autre vision de la vie et pensent différemment des hommes. En même temps, c’est une richesse dont les entreprises peuvent bénéficier. Si vous disposez d’équipes diversifiées, vous obtenez un plus large éventail d’idées et pouvez proposer de meilleurs produits et services qui intéressent davantage de personnes. Cela n’a pas de sens que votre produit soit conçu, développé et vendu entièrement par des hommes si le marché est également composé à moitié de femmes.”
“La sensibilisation est le premier pas vers la diversité et l’inclusion sur le lieu de travail”
MESURER, C’est savoir
Parce que les entreprises ne savent pas toujours où elles en sont en matière de diversité des genres, la Vlerick Business School a développé, en collaboration avec KLIQ, le centre de formation çavaria, un outil de scanning que les entreprises belges peuvent utiliser pour mesurer leur diversité des genres. “Le scan identifie à la fois les points forts et les domaines de travail d’une organisation, ainsi que les changements concrets qu’une entreprise peut mettre en œuvre”, explique Angie Van Steerthem, chercheuse à Vlerick et conseillère TADA.
“Mesurer, c’est savoir. Si les entreprises ne mesurent pas et ne suivent pas leurs efforts, personne ne peut être tenu pour responsable si certains objectifs ne sont pas atteints, ou si de belles réalisations ne peuvent être démontrées.”
Ce n’est qu’après une analyse approfondie de l’entreprise qu’une feuille de route concrète peut être élaborée. Pourtant, il n’appartient pas seulement aux chefs d’entreprise d’éliminer les inégalités sur le marché du travail, comme le montre l’étude Women on the move réalisée par Vlerick, UGent et JUMP, une organisation belge qui guide les femmes dans leur carrière. La cause de l’écart de carrière entre les hommes et les femmes ne réside pas uniquement dans les entreprises, la société ou l’individu.
“C’est une interaction entre 3 niveaux: la société, l’entreprise et l’individu.”
Par où commencer?
Combler le fossé entre les sexes au travail nécessite des interventions simultanées à différents niveaux. Mais comment exactement? “Chez Melexis, nous sommes une entreprise non sexiste, cela a été prouvé par une étude indépendante. Nous sommes constamment vigilants quant à l’égalité des chances pour tou.te.s. La preuve est que la proportion de femmes parmi les chefs d’équipe est la même que dans l’ensemble de notre communauté, que nous avons actuellement un ratio femmes-hommes de 4 sur 9 au sein du comité exécutif et de 3 sur 5 au sein du conseil d’administration. Idéalement, nous voulons nous rapprocher le plus possible de 50/50″, déclare Françoise Chombar.
3 choses que Melexis applique consciemment dans le processus de recrutement:
- Lorsque nous rédigeons des offres d’emploi, nous tenons compte du fait que certains mots ont une résonance différente chez les femmes et chez les hommes.
- Nous constituons un panel diversifié pour les entretiens d’embauche.
- Nous offrons une flexibilité des horaires de travail aux hommes et aux femmes afin qu’ils puissent choisir leur propre équilibre de vie.
L’étude Women on the move montre également l’importance d’un bon département RH et la responsabilité de la direction générale dans la création d’une culture où les employés sont acceptés.
Voici quelques idées tirées de cette étude qui peuvent aider les femmes cadres intermédiaires à briser le plafond de verre:
- Proposer des programmes de mentorat pour les femmes;
- Accorder une prime aux RH ou à la direction générale pour la réalisation des objectifs de diversité.
Le saviez-vous?
JUMP propose plusieurs boîtes à outils pour aider les entreprises à lutter en faveur de l’égalité entre les sexes.
« Il peut également être utile que les organisations créent et signent
une déclaration d’intention, afin de communiquer clairement leur volonté
de s’efforcer d’instaurer l’égalité entre les sexes. »
Isabella Lendarduzzi, fondatrice de JUMP et supporter de TADA
Il y a aussi des obstacles à surmonter sur le plan personnel. Les femmes ambitieuses doivent également oser chercher des solutions. “Je me suis souvent sentie coupable”, dit Françoise Chombar, qui est également mère de trois enfants. “Sur le plan émotionnel, c’était parfois difficile. Mais vous ne devez pas non plus toujours viser la perfection. C’est normal d’avoir de temps en temps une coiffure qui n’est pas impeccable et que votre maison ressemble parfois à un champ de bataille.”
D’après les exemples ci-dessus, il devrait être clair qu’il n’existe pas de solution simple. La clé du changement réside plutôt dans une combinaison de différentes initiatives liées à l’engagement et l’état d’esprit des décideurs politiques, des managers et des employés. Et nous avançons un pas après l’autre chaque année. Mais saviez-vous qu’au rythme actuel, nous devrons attendre encore 100 ans pour obtenir l’égalité des sexes sur le marché du travail? Il est temps d’agir, n’est-ce pas? Que pouvez-vous faire?
TADA NETWORKING LUNCHBREAK
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